L’entraide, qu’est-ce que c'est?
Les groupes d’entraide peuvent être d’une aide précieuse pour venir à bout de certaines situations; ils permettent de partager ses expériences avec d'autres personnes dans la même situation. A la fin de l’assemblée générale de la Société suisse du psoriasis et du vitiligo, Christine Wettli d’Entraide BE nous a présenté l’entraide: ce dont il s’agit, qu’est-ce qui la caractérise, quel impact elle peut avoir.
L’idée de l’entraide est assez ancienne: citons par exemple les corporations du moyen-âge, la fondation de la Fédération suisse des aveugles en 1911 ou des alcooliques anonymes aux USA en 1935. En Suisse, les premiers groupes d’entraide ont démarré au cours des années 60; les années 70 ont vu l’essor d’initiatives en faveur des droits des citoyens et de femmes, dans les années 80 les premiers centres d’entraide se sont ouverts. Aujourd’hui, il y a 22 centres d’entraide dans 19 cantons, totalisant 2500 groupes, fréquentés selon une étude de 2016 par quelque 45’000 personnes, patients et proches, âgées de 35 à 70 ans pour la plupart.
Ces groupes sont consacrés principalement à des maladies psychiques ou somatiques et à des questions liées à la vie en société. Faire partie d’un groupe d’entraide aide à prendre son destin en main, à maîtriser des situations de vie particulières; on peut y partager ses expériences et ses connaissances et renforcer ses compétences personnelles. Ce sont les patients et leurs proches qui sont les experts. La création d’un groupe est de nature bénévole, les réunions sont régulières et gratuites. De l'avis des spécialistes, les groupes d’entraide améliorent le bien-être général des participants, et ils contribuent massivement à la prévention et à la réduction des coûts de la santé.
Dans le canton de Berne par exemple, en 2018 il existait 230 groupes en tout; 127 groupes (55 pour cent) se consacrent à des maladies somatiques, 53 (23 pour cent) à des maladies psychiques, et 50 (22 pour cent) à des questions sociales. L’entraide BE fournit de l'aide de départ pour de nouveaux groupes, ainsi que du coaching et de la formation pour les groupes existants. Elle effectue du travail de relations publiques et fournit des salles pour les rencontres de groupes.
A la suite de l'exposé, l’assemblée a discuté de la manière dont les groupes existants psoriasis et vitiligo de la SSPV pourraient être mieux connectés avec les centres d’entraide des cantons où ils sont implantés.
On trouvera de plus amples informations avec des liens sur les centres d’entraide des cantons sous www.infoentraidesuisse.ch
Auteur: Philipp Krähenmann